• Manifestations historiques en Guyane pour la "journée morte"

    AFP / jody amietMagasins fermés avenue Général de Gaulle le 27 mars 2017 à Cayenne

     

    La "journée morte" en Guyane a donné lieu à "la plus grosse manifestation jamais organisée" sur le territoire, de l'aveu même de la préfecture, quelques jours avant l'arrivée d'une délégation ministérielle dans ce département d'outre-mer.

    Alors que 250.000 personnes vivent dans ce territoire, la préfecture comptabilisait à midi (17H00 heure de Paris) respectivement entre 8.000 et 10.000 participants à Cayenne et entre 3.500 et 4.000 à Saint-Laurent-du-Maroni, les deux plus grandes villes guyanaises.

    "C'est la plus grosse manifestation jamais organisée en Guyane", a commenté la préfecture de région, interrogée par l'AFP, qualifiant ces chiffre d'"énormes".

    AFP / Sophie RAMIS, Simon MALFATTOGuyane : appel à la grève générale

    Quelques heures plus tôt, un marcheur, qui disait vivre un moment "historique", confiait n'avoir "jamais vu autant de monde sortir dans la rue", tandis qu'un autre assurait n'avoir "jamais vu une mobilisation d'un tel niveau".

    "Que les gens manifestent parce qu'ils sont bloqués chez eux et que tout est fermé, écoles, administrations... d'accord. Mais qu'ils restent sous le soleil pendant des heures, c'est autre chose", s'est étonné un cadre local.

    "Nous voulons que l’Etat nous donne les moyens. Ca fait trop longtemps que ça dure, l’Etat doit reconnaître la population guyanaise", a fait valoir une manifestante.

    Quelques heures plus tôt, un marcheur, qui disait vivre un moment "historique", confiait n'avoir "jamais vu autant de monde sortir dans la rue", tandis qu'un autre assurait n'avoir "jamais vu une mobilisation d'un tel niveau".

    Dans Cayenne, l'avenue du Général-de-Gaulle, qui mène à la vieille ville, était noire de monde à 10H00 locales. Beaucoup de drapeaux guyanais étaient brandis, ainsi que des banderoles reprenant le slogan "nou bon ké sa" - "ça suffit" en créole guyanais - qui a fleuri ces derniers jours sur les nombreux barrages installés dans les villes du territoire.

    "Que les gens manifestent parce qu'ils sont bloqués chez eux et que tout est fermé, écoles, administrations... d'accord. Mais qu'ils restent sous le soleil pendant des heures, c'est autre chose", s'est étonné un cadre local.

    "Nous voulons que l’Etat nous donne les moyens. Ca fait trop longtemps que ça dure, l’Etat doit reconnaître la population guyanaise", a fait valoir une manifestante.

    Après l'affluence décevante de lundi, premier jour de "grève générale illimitée", les manifestations de la "journée morte" relèvent du plébiscite pour l'Union des travailleurs guyanais (UTG), dont les 37 syndicats membres ont voté à la quasi-unanimité en faveur de l'arrêt du travail.

    Le collectif des protestataires "Pou La Gwiyann dékolé" ("pour que la Guyane décolle", qui regroupe autant des collectifs contre la délinquance et pour l'amélioration de l'offre de soins, que l'UTG ou les avocats guyanais) s'en trouve renforcé alors qu'il n'est toujours pas disposé à rencontrer la délégation interministérielle arrivée samedi.

    - "On attend la ministre" -

    AFP / jody amietRassemblement à l'appel des syndicats d'enseignants le 27 mars 2017 à Cayenne

    "On attend la ministre" des Outre-mer, Ericka Bareigts, a indiqué à l'AFP lundi soir, Jean-Hubert François, président du syndicat des jeunes agriculteurs.

    "Nous souhaitons que les discussions déjà ouvertes se poursuivent, s'amplifient et s'intensifient dans les jours qui viennent", "afin de parvenir à des solutions rapides, concrètes et durables pour la Guyane", ont réaffirmé le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, et la ministre des Outre-mer, dans un communiqué commun.

    L'ancienne garde des Sceaux, la Guyanaise Christiane Taubira, a appelé au "dialogue" avec une "plus grande implication des élus locaux", "sinon le blocage va durer", alors qu'un délégation ministérielle doit arriver en Guyane avant la fin de la semaine.

    Bernard Cazeneuve a eu lundi soir l'évêque de Guyane, Emmanuel Lafont, au téléphone pour "lui faire passer des messages d'apaisement", a-t-on appris à Matignon.

    Une mission de hauts-fonctionnaires, envoyée par Paris, s'active depuis samedi en Guyane. Alors que le préfet Jean-François Cordet, qui la pilote, a fait état de "premiers résultats" obtenus depuis samedi, tels que "la fidélisation d’un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne", un porte-parole des grévistes a réclamé "un plan de développement et pas des mesurettes".

    AFP/Archives / jody amietLe groupe des "500 frères contre la violence", à Cayenne, le 25 mars 2017

    Il y a "un vrai stress sur l'insécurité. Viennent ensuite la santé et l'éducation", a confié à l'AFP Michel Yahiel, ancien "conseiller social" de François Hollande et membre de la délégation.

    Le Défenseur des droits Jacques Toubon, qui avait formulé en février de nombreuses recommandations pour améliorer l’accès aux droits et aux services publics en Guyane, s'est dit "particulièrement inquiet", dans un communiqué.

    La situation en Guyane a trouvé un écho dans la campagne présidentielle, à quatre semaines du premier tour. "Il faut aller encore plus vite pour aller à la rencontre des Guyanais", a tonné le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), sur Franceinfo.

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