• Processus de paix : la Conférence d’entente nationale recommande d’ouvrir des négociations avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa…et rejette l’Azawad comme projet politique

    Processus de paix : la Conférence d’entente nationale recommande d’ouvrir des négociations avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa…et rejette l’Azawad comme projet politique

    Les rideaux sont tombés hier dimanche 2 avril 2017 sur les travaux de la Conférence d’entente nationale. Une conférence qui a, au finish, vu tous les fils et filles du pays embarquer dans le ‘’train’’ puisqu’en plus de la CMA, l’opposition républicaine était bien là à la cérémonie de clôture.

    7 jours durant, le millier de participants a eu des débats intenses, passionnés, mais non violents, autour de plusieurs thématiques.
    Au finish, des recommandations ont été formulées pour soigner le grand malade qu’est le Mali.
     
    Parmi les retentissantes recommandations figure l’ouverture des négociations avec les belligérants du Centre notamment Amadou Kouffa, et du Nord avec Iyad Ag Ghaly de Ansar Eddine. Mais la conférence précise que ces négociations doivent se faire en préservant le caractère laïc du pays. Cette recommandation est revenue plusieurs fois dans les discussions. C’est un débat qui s’impose de plus en plus dans l’opinion nationale. Ces derniers temps, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer l’ouverture des négociations avec les jihadistes.
     
    De l’amenokal de Kidal, Mohamed Ag Intalla, à Tiébilé Dramé en passant par l’imam Mahmoud Dicko, tous sont désormais convaincus que le ‘’train’’ de la pacification du pays passe par ces deux hommes. In fine, il s’agit d’extirper nos frères maliens de cette aventure sinistre, ce qui permettra d’isoler les seigneurs de guerre étrangers algérien et probablement les chasser de notre pays.     
     
    Les participants recommandent aussi de résoudre le cas de Kidal, surtout la mésentente entre la CMA et la Plateforme. Aussi, il a été recommandé de tout mettre en œuvre pour que l’autorité de l’Etat puisse s’étendre sur l’ensemble du pays, et que l’administration le soit aussi pour assurer l’accès aux services sociaux de base aux populations. L’amélioration de la gouvernance notamment la justice ; l’audit de toutes les ressources financières investies au Nord ; l’implication des populations à la base dans la sécurité ; l’accélération du processus DDR ; le redéploiement de l’armée reconstituée pour assurer la sécurité des populations et leurs biens ; l’intensification de l’intégration culturelle entre le Nord et le Sud ; l’instauration d’une journée de paix et de réconciliation nationale, sont entre autres recommandations issues de cette conférence.  
    En ce qui concerne l’appellation Azawad, la conférence d’entente nationale a décidé que le terme ne renvoie plus à un projet politique.
     
    Deuxièmement, le terme ne peut englober toutes les régions du Nord du pays comme tentent de l’enseigner certains groupes armés.
    L’analyse des causes profondes des conflits dans notre pays a fait ressortir le déficit de gouvernance (corruptions, clientélisme) ; la persistance et la multiplication des groupes armés ; la gestion de la diversité ; déficit du développement socio-économique ; l’effritement des valeurs sociétales ; la signature des accords dont la mise en œuvre des Accords ; la faible implication des populations dans l’accord de paix etc.
     
    « Beaucoup de milliards sont toujours déversés au Nord, mais nous n’en voyons jamais les couleurs » a déclaré le rapporteur général, Nouhoum Sangaré. Qui constate plus loin que la défaillance de la gouvernance, le népotisme, le clientélisme, le déficit de la communication entre gouvernants et gouvernés, le trafic de drogues au nord en sont également les causes de l’insécurité au Mali ».
     
     « J’ai parfaitement enregistré les attentes que vous m’avez adressées. Je vous remercie de la totale confiance dont vous m’avez investi pour leur aboutissement. Je puis vous assurer que de mon côté, tous les efforts seront déployés pour que soit gagnée la bataille de notre avenir. La bataille pour la paix, pour l’unité et pour la réconciliation nationale », a promis le chef de l’Etat, Ibrahim Boubarcar Kéïta.
     
    La première phase de cette conférence a pris fin. Les recommandations feront partie des éléments constitutifs d’une charte dont le cadre et le moment de l’élaboration seront fixés par le chef de l’Etat.
     
    Abdoulaye Diakité

    SourceMalijet

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